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1. |
Dans les manèges
03:14
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DANS LES MANÈGES
Dans les manèges, nous aurons
Mal au cœur, Marie-Ève
Dans les manèges, nous perdrons
Nos chapeaux en paille
Dans les manèges, nous aurons
Peur du ciel, des corneilles
Dans les manèges, nous gueulerons
Des jurons klingons
Dans les manèges à la plage en Caroline,
Notre teint bleu,
Nos cheveux gras,
Le décor pompera nos veines
Le froid nous prendra
Dans ses bras
Et ce sera l’automne
Dans les manèges, nous prierons
Le Bon Dieu, Marie-Ève
Dans les manèges à la plage,
À l’envers d’effroi
Dans les manèges, nous saurons
Les raisons des batailles
Dans les manèges, nous perdrons
Notre argent, nos voix
Dans les manèges qui grincent en Caroline
Nos pommes d’amour
Nos pommes-grenades
Sortiront de nos corps qui flottent
Le bruit, contre lui,
Nous comprimera
Et ce sera l’automne
Le froid nous brisera
Dans ses bras
Et ce sera l’automne.
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2. |
Souffler les foulards
03:53
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SOUFFLER LES FOULARDS
Tu voulais vivre au sommet
D’une montagne d’argent sonnant
Aveugler les mouettes,
Et les dirigeables
Dompter le brouillard
Souffler les foulards
Trôner sur la ville
Fumer des cigares
Tirer les ficelles
Et posséder le ciel
Mais tu n’as qu’un sous-sol
Tu n’as qu’une guitare sans le sol
Tu voulais que ton palais
Reflète les cratères de lune
Que le vent le fasse
Siffloter ta gloire
À des gardes du corps
À moitié robots
Les nuits de révoltes
Au ras des remparts
Tirer les ficelles
Et posséder le ciel
Mais tu n’as qu’un sous-sol
Tu n’as qu’une guitare sans le sol
Tu voulais valoir
Des milliards de kilos de caviar
Des milliards
De territoires en Chèvre Noir
Mais tu n’as qu’un sous-sol
Tu n’as qu’une guitare, que des paroles
Des milliards
De paroles, paroles, paroles, paroles
Tu voulais flotter sur l’eau
D’un bassin grouillant de soles,
De saumons royaux
Près de tes chevaux
Boire le jet de l’ange
En pierre de soleil
Gonfler de triomphe
De paix, de pouvoir
Tirer les ficelles
Et posséder le ciel
Mais tu n’as qu’un sous-sol
Tu n’as qu’une guitare sans le sol
Tirer les ficelles
Et posséder le ciel
Mais tu n’as qu’un sous-sol
Tu n’as qu’une guitare sans le sol.
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3. |
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JE NE VEUX PAS PARTIR À CUBA
Je ne peux pas
Partir pour la
Plage à Cuba
Je dois recoudre
Tes bas bleu poudre,
Ton pantacourt
En velours
Je ne veux pas
Partir à Cuba
Cet hiver, mon amour
Nous trinquerons
Sous les flocons
Loin de la mer
C’est moins cher
Je ne peux pas
Partir pour la
Plage à Cuba
Je dois construire
Ton lit de fakir,
Ta vierge de fer
Pour beau-frère
Je ne veux pas
Partir à Cuba
En avion, aux vacances
Nous glisserons
Sur nos poêlons
Loin de Fidel
Ce Noël
Je ne peux pas
Partir pour la
Plage à Cuba
Je dois classer
Tous tes papiers,
Tes coquillages
De voyages
Je ne veux pas
Partir à Cuba
Mon amour, je t’en prie
Nous patinerons,
Nous maigrirons
Loin des dauphins
Main dans la main
Main dans la main
Main dans la main.
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4. |
Dans mon pays fini
03:21
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DANS MON PAYS FINI
Mercredi matin
Encore bon à rien
Le réveille-matin
Crache du Joe Dassin
Rien pour déjeuner
Que du lait caillé
Rien pour m’habiller
Que des chemises tachées
Ma perruche drope
Sur mon horoscope
La nature est un flop
Ça va mal à shop
Matin de vidanges
J’ensache mes mélanges
L’odeur plus qu’étrange
Jamais rien ne change
Aucun tour dedans mon sac
Rien qu’un bric-à-brac d’épaves
Un macaron de Jaroslav Halák
Une pipe à crack
J’entends les camions
J’entends les klaxons
Je sors sans caleçon
Je me trouve con
Devant ma nouvelle
Voisine à bretelles
Jamais vu si belle
Fille porter ses poubelles
Aucun tour dedans mon sac
Rien qu’un bric-à-brac d’épaves
Un macaron de Jaroslav Halák
Une pipe à crack
Besoin de Kleenex
Et de cybersexe
De voir les vortex
Avaler les faux sexes
Un matin plutôt normal
Le travail m’avale
J’en perds mes pétales
De vivre à Laval
Aucun tour dedans mon sac
Rien qu’un bric-à-brac d’épaves
Un macaron de Jaroslav Halák
Une pipe à crack
Sous les nuages gris
Je dors dans un taudis
Sous mon parapluie
Dans mon pays fini
Et je me console
Dans le crack, l’alcool,
Ma console, mes idoles
Vedger sous les paraboles
Aucun tour dedans mon sac
Rien qu’un bric-à-brac d’épaves
Un macaron de Jaroslav Halák
Une pipe à crack
Une pipe à crack
Une pipe à crack
Une pipe à crack
Une pipe à crack.
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5. |
L'Amour en plein air
04:46
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L’AMOUR EN PLEIN AIR
Tu m’avais invité dans l’atmosphère,
À sabrer du champagne Blanc de Noirs
À des miles et des miles au-dessus de ton manoir
Nos cols roulés,
Nos verres fumés
Protégeaient nos cornées du soleil avec classe
Nous avons fait,
En montgolfière sans tout enlever,
L’amour en plein air en décortiquant des crustacés
Nous chantions
Haut perché, mais un peu faux
Ba la la
Ma belle blonde
Aux cheveux
Bleu charron
Marie-Reine Bourdon
Ba la ba la ba la la
Bombe blonde au beau ballon d’hélium
De ta nacelle en osier noisette,
La Terre avait l’air d’un jeu de table
Aucun tournis ne gâchait ma joie; je lâchais prise
Et tu soufflais
Des baisers de paix
Dans l’espace sans penser à qui les attraperait
Vers les trottoirs
Où l’on se presse en parlant seul
Tu m’as rendu fier à bord de ta montgolfière sans secousses
Nous dansions
Sans musique, collés-collés
Ba la la
Ma belle blonde
Aux cheveux
Bleu charron
Marie-Reine Bourdon
Ba la ba la ba la la
Bombe blonde au beau ballon d’hélium
L’ascension soulageait nos problèmes
La pression baissait, je m’élevais
Tu devenais de plus en plus euphorique
Tu manoeuvrais
Ta montgolfière
Avec souplesse et grâce quand j’ai pris ton portrait
Dans ton drapeau
Sous ta couronne parée de miel
Tu déclamais des formules magiques dans une langue oubliée
Nous montions
Dans les yeux de l’univers
Ba la la
Ma belle blonde
Aux cheveux
Bleu charron
Marie-Reine Bourdon
Ba la ba la ba la la
Bombe blonde au beau ballon d’hélium.
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6. |
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JE ME FOUS D’ÊTRE IMPARFAIT
Son tablier tremble
Tant ses bras travaillent
Elle pétrit sa boule molle
Je la zieute niaisement
Cordon bleu au chignon,
Elle trouble mes croyances
Elle déploie son nuage
Fariné et fécond
Ses chaudrons écument
Et le vieux four fume
Elle a l’air d’une rondelle
Dans sa robe en papier
Son accent sonne suave
J’y dévore les phrases
Son tempo accélère
Elle bataille mes artères
Les glaçons tournent en rond
Je baigne ma soif sans fin
Je n’ai plus à jeûner
Je farce ma faim sans fond
Ses fruits frais,
Son festin distrait
Je mange tout ce qu’elle fait
Je me fous d’être imparfait
Elle décore mon ciel
De coulis ardents,
D’une poésie poivrée,
D’un soleil étranger
Je ne sais d’où elle vient
Je veux sa saveur
De dessert sirupeux
Me voit-elle saliver?
Et les glaçons tournent en rond
Je baigne ma soif sans fin
Je n’ai plus à jeûner
Je farce ma faim sans fond
Ses fruits frais,
Son festin distrait
Je mange tout ce qu’elle fait
Je me fous d’être imparfait.
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7. |
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SANS SAVOIR SI TU REVIENS
Quand tu pleures, je pleure
Quand nos yeux se plissent
Par nos façons gauches
J’ai peur que tu fripes
Quand tu gèles, je gèle
Quand nous n’avons plus
De balles de journal
J’ai peur que tu m’accuses
Quand tu cherches, je cherche
Quand nos mains tremblotent
Le train en retard
J’ai peur que tu tombes
Quand tu cries, je crie
Quand nos bouches s’emportent
Quand nos mots s’emmêlent
J’ai peur que tu t’en ailles
Pendant la nuit à la pluie battante
Sans savoir combien de temps
Sans savoir si pour toi je compte
Encore comme quand j’étais beau
Quand tu blesses, je blesse
Nous sommes imbéciles
Autant qu’amoureux
J’ai peur que tu lâches
Quand tu bailles, je baille
Tu me fais du bien
Dans nos couvertures
J’ai peur que tu me mentes
Quand tu triches, je triche
À ces jeux de rôles
Qui ne sont plus drôles
J’ai peur que tu mordes
Quand tu pleures, je pleure
Sur nos sablières
Esseulées parfois
J’ai peur que tu t’en ailles
Pendant la nuit à la pluie battante
Sans savoir si tu reviens
Sans savoir si pour toi je compte
Encore comme quand j’étais beau
Encore comme quand j’étais beau.
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8. |
Journée sans vent
02:07
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9. |
Vers les violences
04:07
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VERS LES VIOLENCES
Il t’attend fébrilement
Fumant de la rhubarbe
Sur le seuil de sa porte
Profitant de la fraiche
Les fougères s’affolent
Les signaux s’affaiblissent
Les perrons carillonnent
Il t’attend, fredonnant
Marie-Ève, toi tu dévales
La vallée, le vent soulevant
Tes tresses, ton ruban blanc
Détrempé, s’envolant vers les violences
Il t’attend effleurant
Ton télégramme troublant
Expirant ses cerceaux
Dans le ciel foudroyant
Il figure que tu cours
Sous les fouets de l’orage
Dans des flaques ondulantes
Il t’attend frissonnant
Marie-Ève, toi tu dévales
La vallée, le vent soulevant
Tes tresses, ton ruban blanc
Détrempé, s’envolant vers les violences
Il t’attend frisotant
Par un temps fortifiant
Le village s’efface
Les nuages t’avalent.
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10. |
Elle et César
03:32
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ELLE ET CÉSAR
Elle ne dort plus
Depuis qu’elle et César
Sont revenus
De la rivière
De la rivière,
À des lieux du village,
Sont revenus
Sans maquillage
Détends toi
Entends l’averse
Taper la taule
Détends toi
Entends le vent
Soulever le toit
À la rivière,
Elle a lavé son glaive,
Goûté la viande
À la noirceur
À la noirceur,
Elle a nagé toute pleine,
Goûté la viande
Sans déguisement
Parle-moi
De tes envies
Gonfler la lune
Parle-moi,
Mais détends-toi
Nous sommes libres
Elle n’a rien dit
Aux voisins du village
Elle et César
Sentaient le fer
Sentaient le fer
Et faisaient des flammèches
Elle et César,
Sans sous-vêtement
Détends-toi
Et doigte-toi
Tourne la page
Détends-toi
Entends ma voix
Couvrir ton corps
Couvrir ton corps.
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11. |
Marie-Ève
04:05
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MARIE-ÈVE
Sur son balcon d’acajou,
Marie-Ève saoule sa tristesse
Le souvenir encore pesant
Du cadavre ouvert au soleil
Vulnérable
Dans le champ de soya
Dévoré
Par l’envie d’être libre
Aucun mot ne la repose
Marie-Ève se sent coupable
Il ne restera que la brise
Pour mouvoir la balançoire
Déplorable
Fugue folle puis fatale
Échappé
Pour survivre un instant
Ravale ton vin de chagrin
Marie-Ève, demain c’est férié
J’apporterai mon jeu de fers
Deux cannes à pêche, deux vers de terre
Perméables
À la mémoire du mort
Obligés
D’avancer sans lui
Marie-Ève,
Achètes-en un autre
Marie-Ève,
Achètes-en un autre.
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12. |
Jean-Paul Deux
04:17
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13. |
Perdus dans la réserve
04:16
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PERDUS DANS LA RÉSERVE
Nous nous sommes perdus dans la réserve
Nous nous sommes battus à la massue
Avec un prédateur invisible
Dans la caverne que nous avions
Trouvée pour dormir en cuiller
Pour nous protéger des déjections
Catapultés depuis la frontière
Nos lacets détachés, nous avions
Décampé sans crémer nos faces
Qui n’allaient plus souvent sourire
Nous marchons malgré le peu d’espoir
D’exhumer des trésors au hasard
Tant nos journées que nos nuits nous plongent
Dans un cauchemar en noir et gris
Puis nous nous rappelons pourquoi
Nous nous sommes enfuis de la paroisse
Nous avions imploré son pardon
Surpris à la rivière interdite
Nous ne pouvions nous empêcher
D’y pêcher de nouveaux pouvoirs
Nous nous sommes perdus dans la réserve
Sans apporter nos capteurs de rêves
Par l’écho, nous savons que nos voix
N’ont plus de temps à perdre à plaire
Nous buvons de l’eau des ruisseaux
Nous faisons griller de la barbotte
Nous avons percé notre genèse
Aucun crayon pour raconter ça
À ceux qui trouveront nos ossements
Dans un futur sans éléphants
Nous nous désirons différemment
Sous la menace des griffes et du froid
Nos enfants ne sauront pas écrire,
Mais pourront allumer le feu
Et nous pointer l’étoile polaire
Sans regret, nous marchons accrochés
L’un à l’autre, nous trompons la faucheuse
Nous avons arrêté de compter
Les mois depuis notre départ
Et plus personne ne nous pourchasse.
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Sébastien Lafleur Montréal, Québec
Sébastien Lafleur ne se prénomme pas Stéphane. Sébastien Lafleur a grandi à Montréal-Nord à côté d’une rivière où il n’y avait pas encore beaucoup d’outardes à braconner comme c’est le cas aujourd’hui. Du 6 du 6 du 6 à aujourd’hui, il a fait paraitre L’Album Mouillé, L’Album Brûlé, Le Minisoufflé, L’Album de Vent, L’Album de Boue et Strates. ... more
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