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1. |
Bonjour/hi
02:30
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2. |
Nelly Marcotte
02:54
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3. |
Ma tronche
03:11
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MA TRONCHE
Il fait chaud pour avril
Les carouges fabriquent leurs nids
J’ai soif d’escapades
Je sors du complexe
Le diplôme dans ma veste
Mon visage est cerné
J’ai perdu la moitié
De mon poids depuis la rentrée
Bye bye
Mes maîtresses aux marqueurs brefs
Je suis majeur
Bye bye
Mes nuits blanches
À meubler ma tronche
Je texte Dahlia
Qui revient du Rwanda
Elle ne prend plus de Valium
Le printemps la détend
Dahlia, si je pouvais retracer ton ex-gourou,
Je lui tordrais le cou
Donnons-nous rendez-vous
Sous le pont pour cracher du feu
Bye bye
Mes maitresses aux marqueurs brefs
Je suis majeur
Bye bye
Mes nuits blanches
À meubler ma tronche
Ma tête est pleine d’équations,
D’opinions de vieilles épaves
Ma confiance cherche place
Dans le métro sans s’asseoir
Je veux trouver
Juste après Angrignon,
La nécropole des questions renoncées
Au profit des décorations
Bye bye
Mes maitresses aux marqueurs brefs
Je suis majeur
Bye bye
Mes nuits blanches
À meubler ma tronche.
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4. |
Dahlia
04:17
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DAHLIA
Je t’ai parlé d’esprits omniscients
Je t’ai parlé d’immortalité
Je t’ai parlé d’aller dans l’espace
Dans un vaisseau plat
En première classe
Je t’ai présenté d’autres égarés
Qui te promettaient des promenades
Sous des graffitis phosphorescents
À la file indienne
Les cheveux blancs
Zélée
Exaltée
De la tête jusqu’au cul,
Tu m’as cru
Mais je t’ai fait les poches
Je t’ai distraite de tes proches
Puis je t’ai plantée là
Dahlia
Dahlia, je t’ai parlé en métaphores,
J’ai dévié le flot de tes acouphènes
Je t’ai priée d’agripper ma rame
Tu avais sombré
Dans l’obsession
Zélée,
Exaltée,
De la tête jusqu’au cul,
Tu m’as cru
Mais je t’ai fait les poches
Je t’ai distraite de tes proches
Puis je t’ai plantée là
Dahlia
Dans le pavillon à sudation,
J’ai défloré ton for intérieur
Partagé des écrits méconnus
Du commun mortel
Ruinant les lettres
« Zélée,
Exaltée,
De la tête jusqu’au cul,
Je t’ai cru
Mais tu m’as fait les poches
Tu m’as distraite de mes proches
Puis tu m’as plantée là »
Zélée,
Exaltée,
De la tête jusqu’au cul,
Tu m’as cru
Mais je t’ai fait les poches
Je t’ai soustraite à tes proches
Puis je t’ai plantée là
Dahlia.
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5. |
Le Marécage
05:25
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6. |
Journée sans boue
02:35
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7. |
Saint-Zotique
04:14
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SAINT-ZOTIQUE
L’écorce craquelle
Le climat chancelle
Nos crânes éclosent
Nos crânes arrosent
De gravats coruscants
Nos fresques,
Nos pianos faux,
Nos frênes en lambeaux
Tu me dilates
La rate
Tes bras se déboitent
Ma barbe
Se remplit de broue
Le fleuve s’enflamme
Les frégates rendent l’âme
Nos flûtes tracassent
Nos flûtes fracassent
Les tympans par leur son
Citron,
Adolescent,
La rage au volant
Tu me ligotes
Je piaille
Contraint sur les rails
Du train
À moins travailler
Je m’abandonne
J’en oublie ma personne
Je m’abandonne
Dans le trafic ronflant
Le jour n’est plus
Qu’une nuit moins crue
Nos rats détalent
Nos rats remballent
Leur gruyère, pressentant
La chute
De l’autocrate
À grosse matière grise
Tu te dévoiles
Pourquoi ?
Que vas-tu m’apprendre
Que je
Ne sais pas déjà ?
Tu m’attendris
Quand tu m’entraines à part
Tu m’attendris
À coups de planches à clous
Tu me fais fondre
Quand tu m’enfermes ici
Tu me fais fondre
Dans ton fourneau profond.
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8. |
Ô Surpermannes
06:36
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9. |
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OLIVIA DANS LA FORÊT DE SAULES
Olivia,
Malgré ses plaies,
Traîne son fardeau
Elle ruisselle
Dans la forêt de saules
Des phares se fraient
Des trajets jusqu’au sol
C’est l’aurore
Des malinois derrière aboient
Les tracts choient
Sur les chasseurs de primes et les chevreuils
Olivia,
Camouflée de glaise
Et coiffée de branches
Elle embrasse
Sa sarbacane
Chargée
De dards d’abeilles
Elle saigne
Elle a sommeil
Elle a soif
L’étau se contracte
Les vielles corneilles craillent.
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10. |
La Tireuse de cartes
04:32
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LA TIREUSE DE CARTES
J’ai marché
Plus de quatre jours
Dans la boue
Sans avoir mangé
Ni soufflé
Tant les taons
Blessaient comme les nœuds des chats à neuf queues
Mes mains frêles
De tireuse de cartes
Je n’ai rien
Trouvé d’envoûtable
J’ai marché jusqu’à ce que j’oublie
Ma fermette au bord de sa falaise
Je m’enfonçais
Dans un cauchemar en vase
Et je fantasmais d’un confort
Qu’enfin tu m’offrirais
J’ai cherché
Entre les volcans,
Mal habillée,
Le regard fiévreux,
Des sentiers
Centenaires
Défrichés par nos aïeux chansonniers
Je gelais
Dans mes mocassins
Me rappelant
Tes dernières paroles
Je cherchais ton intérêt entre elles
Comme quand on écoute les coffres-forts
Je m’enfonçais
Dans un cauchemar en vase
Et je fantasmais d’un confort
Qu’enfin tu m’offrirais
Dans ta maison blanche
Sous un ciel couvert
Boisson chaude
Et chaudière à l’envers
Trois chats,
Ta contrebasse
Et mon bout de ficelle
Ton cigare,
Notre arc-en-ciel au soir
Complet.
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Sébastien Lafleur Montréal, Québec
Sébastien Lafleur ne se prénomme pas Stéphane. Sébastien Lafleur a grandi à Montréal-Nord à côté d’une rivière où il n’y avait pas encore beaucoup d’outardes à braconner comme c’est le cas aujourd’hui. Du 6 du 6 du 6 à aujourd’hui, il a fait paraitre L’Album Mouillé, L’Album Brûlé, Le Minisoufflé, L’Album de Vent, L’Album de Boue et Strates. ... more
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